Jessica ou comment s'attirer des ennuis le premier jour.. [PV Nilsadique]//TERMINÉ//

Après être sortie de l'infirmerie et être allée rangé le peu d'affaires que j'avais dans le bunker qui m'avait été attribué, je décidais d'aller faire un tour en forêt, celle que j'avais aperçu tout a l'heure.
Je déambulais sur le chemin a peine visible du fait de l'herbe qui commençait a être présente par dessus..
Je regardais les oiseaux s'envoler et un coup de vent passa. Ma robe vola.
Qu'est ce qu'il m'avait pris de mettre une robe, mi-cuisse qui plus est, pour aller en forêt ? Sûrement parce que c'était une robe que j'aimais bien. Je rajustais ma petite veste.
Je fus tellement pris dans mes pensée que lorsque je relevais la tête, la première chose que je fis, c'est loucher sur le torse d'un homme a quelques centimètres de moi. Je déglutis et reculais de deux pas.

Ex... Excusez moi, je vous avez pas vu, dis-je

Nils s'éveilla avec l'envie tenace de faire un jogging. En forêt. De sentir l'adrénaline de la course pulser dans ses veines. Cela le prenait, parfois. Un désir impérieux. Irrépressible. Il enfila un pantalon ample et sortit du bunker. Pas de haut, il détestait transpirer avec un haut. Étrange. Certes mais. Il se rendit en trottinant à la forêt, s'échauffant. Cela ne prit pas bien longtemps, il était en très bonne forme physique. S'il y avait bien une chose que Nils ne faisait pas, c'était bien de se laisser aller. Jamais. Pas lui.

Une fois arrivé, il commença à courir, d'abord à une vitesse modérée, puis de plus en plus vite. Il profitait pleinement de la brise qui fouettait son torse nu quand il vit... Une fille. Enfin, il la vit... Il ne la vit que quand elle lui rentra dedans. Oh, génial. Et lui qui pensait qu'il était trop tôt pour que quiconque se risque dehors. Et ici. C'était un extraordinaire concours de circonstances que celui-ci. Extraordinaire, dans le sens inattendu. Certainement pas dans le sens réjouissant.
Même si la fille n'était vraiment pas dégueulasse à regarder. Pas du tout, même. Hm. Il lui donnait... 17 ans? 18 tout au plus. Bah, la différence d'âge ne l'avait jamais gêné.

Ex... Excusez moi, je vous avez pas vu, bredouilla-t-elle.

Oh, une timide. Super. Il perdait son temps.

Hum, oui, c'est ce que j'avais cru constater. Au mauvais endroit au mauvais moment.

Mais tout de même... elle cherchait à draguer ouvertement ou... ou alors elle était complètement inconsciente. Il n'allait pas y faire allusion, non. Il n'allait pas y f...

Avec la mauvaise tenue.

Ton sarcastique. Avec une pointe d'amusement. Voix toujours aussi grave.
Bon. Raté. Avec un peu de chance, elle était une de ces puritaines que l'on effarouche si facilement et s'enfuirait en courant. Il pourrait reprendre sa course.

Hum, oui, c'est ce que j'avais cru constater. Au mauvais endroit au mauvais moment.

Je penchais la tête sur le côté.

Vous trouvez aussi ?

Il sembla réfléchir.

Avec la mauvaise tenue.

Un sourire naquît sur mes lèvres.

Pourtant, c'est bien plus pratique...

Je jouais avec le lacet du devant de ma robe, vieille habitude. Je soutins son regard, bien décidée à ne pas lâcher. Il devais avoir... Je sais pas, une vingtaine d'années. Un prof, sûrement, d'après ce que j'avais entendu. Mais ca n'est pas ca qui allait m'empêcher de m'amuser un peu histoire de changer les idées.

Vous trouvez aussi ?

Quelle question idiote. Vraiment... Cela lui faisait l'effet d'une conversation que l'on cherche par tous les moyens à prolonger. Avait-il vu juste? La suite allait confirmer sa théorie. Son pressentiment.

Pourtant, c'est bien plus pratique...

Certes. C'était confirmé, elle voulait s'amuser. Avec lui. Oh, mais elle allait voir. Au temps pour le jogging, il pourrait toujours le reprendre après. Et puis, il était encore tôt. Et puis, cette manière de titiller sa robe... Soit elle était charmeuse sans le vouloir, auquel cas elle allait avoir des surprises dans sa vie, soit elle voulait... prendre du bon temps, comme qui dirait. Mais qui était-il pour en décider? Il sourit, subtilement taquin. Mais pas trop. Et puis, il était plutôt à son avantage.

Hm, oui? Tu m'as l'air bien convaincue. Une raison particulière à cette subite passion?

Elle soutenait son regard, curieusement défiante. Ses yeux à lui avaient pris une couleur plus claire, signe de son amusement certain. Que croyait-elle? Qu'il allait baisser le regard? Jamais. Pas lui. Elle le connaissait mal.

Hm, oui? Tu m'as l'air bien convaincue. Une raison particulière à cette subite passion?

Non, aucune.

Un éclat d'amusement était présent dans ses yeux.

Vous êtes assez matinale dites moi...

Un instant passa.
Jessica, ou comment dire des trucs débiles et s'en rendre compte 3500 ans après.

Pourtant, vous ne seriez pas du genre à vous coucher tard ?

Et hop, une allusion pour la route...

Non, aucune. Vous êtes assez matinal dites moi... Pourtant, vous ne seriez pas du genre à vous coucher tard ?

Raaaah. Foutrement incapable de répondre à une allusion en bonne et due forme. Trop subtil, peut-être? Sûrement. Et... quel talent. Un sens de l'observation hors-normes, vraiment. Et puis, elle pouvait parler. Non, il n'allait pas répondre à cette question des plus inutiles. Certainement pas. Il préféra se concentrer sur... ce qui avait suivi. Oh, mais elle voulait jouer? Avec plaisir. Seulement, les allusions, c'était bien beau. Le tout était d'agir. De réagir. Vraiment, cette fille ne savait pas sur qui elle était tombée.
Il avança d'un pas. Démarche assurée, athlétique. Le dragueur sportif dans toute sa splendeur. Sombre splendeur, dans son cas. Déterminé, taquin. Elle allait voir.

Peut importe le nombre d'heures, le tout est de savoir gérer sa nuit, tu ne crois pas?

Elle voulait de la non-subtilité. Elle allait en avoir. Au risque d'être choquée. Tant pis, c'était elle qui avait commencé. Raisonnement digne d'un bambin de quatre ans et demi, Nils en convenait. Mais cela l'arrangeait. Alors, pourquoi pas?

Si.

Lorsqu'il s'avança, je faillais reculer. Faillis. Mais ca n'aurais pas été super pour l'image.
Mais quand même. J'voudrais éviter de le blesser, ce petit co... Je voudrais éviter de le blesser.
Mais je ne bougeais pas d'un poil, tant pis s'il se risquait d'avancer plus.

Après, ca dépends si l'autre sais aussi ou si c'est un débutant...

Tien, il n'était pas comme tous les autres qui me prenaient pour une gentille vierge innocente, à vouloir me préserver de choses trop perverse. Mais je n'étais ni vierge, ni innocente, alors même si tous les mecs étaient comme lui, ca ne me dérangerait pas.

A propos (en fait pas du tout mais c'est pas grave) on ne se connait pas. Je suis Jessica Tores, et à qui ais-je l'honneur ?

Après, ça dépend si l'autre sais aussi ou si c'est un débutant... A propos on ne se connait pas. Je suis Jessica Tores, et à qui ai-je l'honneur ?

Tiens, elle avait fait mine de reculer. Certainement pas par dégoût. Quoi, alors? Pas par peur non plus. Aurait-elle, ô comble du risible, pensé qu'il allait tomber amoureux d'elle? Oh, c'était si... si comique! S'il n'avait pas eu un certain self-control, il aurait ri jusqu'à en pleurer. Lui. Tomber amoureux. Et puis quoi encore, se marier? Mais. Oui, tout à fait.
Hum, Jessica Tores... Un mot vint tout de suite envahir son esprit. Tores. Cela lui faisait penser à torride. Sourire amusé. Un nom qui en jetait. Mais si elle était débutante, comme elle le disait, il serait déçu. Être inexpérimenté et s'appeler Tores... Non, décidément, c'était vraiment impensable. Et laid. Décevant.

Nils. Ackermann.

Encore un sourire. Appréciateur, cette fois. Des plus directs. Qu'elle ne le prenne pas pour un de ces romantiques. Qu'elle le prenne pour le prédateur sadique et noir qu'il était.
Encore un pas. Il était tout près. Ayant le loisir d'observer, il observa. Quoi de plus normal? Il était un homme. Oui, un homme avide de plaisir charnels toujours plus intenses. Et puis, elle était tout ce qu'il y avait de plus agréable à regarder.

Oh, tu sais, souffla-t-il, il est tellement facile de trouver du plaisir dans la soumission de l'autre...

Si après ça, elle le prenait toujours pour un homme qui pouvait tomber amoureux, elle était débile. Ou alors elle se voilait la face.

Nils. Ackermann

Enchanté Nils.

Je remarquais le sourire qu'il avait fait lorsque je lui avais dit mon nom.

Mon nom te plaît tant que ca ?

Oui, je le tutoyais, signe que je n'avais pas peur de lui.

Il avança, un sourire prédateur aux lèvres. Je ne l'avais pas pris pour une homme romantique, mais le sourire qui était dessiné sur ses lèvres me confirmais le fais qu'il avait sûrement couché avec toutes les filles de la base. Façon de parler bien sûr. Ou pas.

Oh, tu sais, souffla-t-il, il est tellement facile de trouver du plaisir dans la soumission de l'autre...

Mmmhum. Je rêve ou j'étais lma prochaine sur sa liste, là ? Nan, j'dois rêver. C'est un prof, quoi...
Il avanca encore. Et encore. Et cette fois ci, je craquais.

S'il te plaît, n'approche pas. Pas que je veuille pas, mais toi, tu ne veux pas.

Putain, ce fichu truc censé être un don, je m'en serais bien passé.
Il allait ma trouver bizarre, vu qu'il ne savais pas quel était ma particularité..

(Petit changement de programme, Nils va jouer au maso curieux *w*)

S'il te plaît, n'approche pas. Pas que je veuille pas, mais toi, tu ne veux pas.

Qu'est-ce que c'était que cette technique de drague? Vraiment, elle était... étrange. Paradoxale. Nils n'avait vraiment pas envie de se casser la tête, là, maintenant. Il voulait soit qu'on le laisse courir tranquillement, soit dans ce cas-là conclure avec cette fille.

Ah, oui? Qu'est-ce qui te fait dire ça? commenta-t-il pour gagner du temps.

Il devait réfléchir. Elle avait l'air de dire vrai. Que pouvait-il bien se passer s'il la touchait? Ah. Oui. Son Don. Cela le refroidit un instant. Rien qu'un instant. Oh, après tout, il n'allait pas mourir. Si? Certainement pas. Et puis, il ne perdait rien à essayer. Il aimait cela, le danger. Il allait finir par l'avoir, sa dose d'adrénaline, oui.
Sans se préoccuper des mimiques de la fille, Jessica, il avança sa main et la posa sur sa joue.

Ce fut... étrange. Cotonneux. Il se sentit... aspiré, fouillé, annihilé aux tréfonds de son être. C'était viscéral. Il perdait en vitalité, il le sentit même dans sa léthargie ouatée et des plus perturbantes. Le pire était qu'il ne pouvait se défaire de cette étrange emprise. Impossible ; de fait il n'y pensait même pas. Il était trop... muré dans le processus qui peu à peu aspirait son énergie.
Alors, un éclair de conscience vint troubler son apathie dégénérescente. Il lui fallait perdre conscience, justement. Ainsi, il n'y aurait plus aucune vitalité à aspirer. Oui, c'était la solution. Il y parvient, au prix d'efforts presque surhumains.
Et, instinctivement, la foudre, fidèle servante, vint venger son affront. Elle s'abattit sur Jessica.

(A toi de déterminer comment elle l'évite 8D)

N...

Trop tard. Sa main se posa sur ma joue. Je sentis un picotement et presque le courant de son énergie qui désertait son corps. Un bruit. Je levais la tête et écarquillais les yeux quand je vis la foudre qui me fonçais droit dessus, étonnamment lentement. Je ne réfléchis pas. Je tentais vainement de reculer, mais c'était inutile. Malheureusement, je fus touchée. Je tombais a genoux. Je hurlais. Je hurlais à m'en déchirer la gorge. Prise d'une fureur subite, je me relevais d'un coup et je le plaquais contre l'arbre, ayant pensé à déchirer un pan de ma robe afin de pouvoir le toucher avec.

Tu sais que, là, je peux tu tuer si je veux ?

Le tissu protégeait les gens de mon don, seule peau contre peau je pouvais arriver à aspirer l'énergie.
En plus, il était maso ce mec, il avait fait ca tout seul.

Ne joue pas au con avec moi, quand je te dis de ne pas avancer, tu n'avance pas, c'est pas compliqué à comprendre, si ?!

Le truc qui ne le faisais pas, c'était que j'étais toute rouge. Simplement parce que tout le bas de ma robe était déchirée et que mes sous-vêtement étaient assez visible, là. Merde.

Tu sais que, là, je peux te tuer si je veux ? Ne joue pas au con avec moi, quand je te dis de ne pas avancer, tu n'avance pas, c'est pas compliqué à comprendre, si ?!

Voix lointaine. Presque inaudible. Puis elle s'enhardit, gagne en force. Que... Ah, oui. Son Don. Comment qualifier cela? Elle avait... un contact, non pas mortel, il ne l'était pas. Enfin, mortel à long terme. Heureusement qu'il avait réussi à perdre connaissance. Et là... Il sentait la foudre crépiter dans ses doigts, se voulant salvatrice. C'était grâce à elle s'il parvenait à se remettre aussi vite. Mais il était faible, si faible... Bon. Il devait l'admettre, il l'avait cherché. Était-il vraiment en train d'admettre qu'il avait tort? Non. La fatigue l'abrutissait, ainsi que la douleur. Et l'autre cruchasse qui continuait de parler, de l'engueuler. Il... il fallait qu'il se relève. Qu'il se redresse, tout du moins. Oui, qu'il parvienne à surmonter le déchirement qu'il subissait. Non. Ce n'était pas sa faute à lui. C'était la faute de... de cette fille, oui. Elle n'aurait pas dû le draguer si ouvertement. Il avait le sang chaud, Nils. Il n'avait pas pu résister. Et, comme tout être humain qui se respecte, il était curieux. Cela faisait tout.
Non, il n'était nullement responsable.
Ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait reconnaître ses erreurs.

La ferme, murmura-t-il à son attention.

Comme elle continuait de l'accabler de cris et d'injures en tout genre, il fit la première chose qui lui vint à l'esprit. Il l'embrassa. Tant pis pour sa vitalité, il était déjà cruellement faible. Et puis, la pluie tombait de son fait, donc dressait autant de barrières humides entre lui et elle. Sinon, il n'y aurait sûrement pas survécu.
Lorsqu'il s'écarta, elle se tut.
Lui se releva, secoué de soubresauts et pitoyablement affaibli, et parvient à s'éloigner.

Don de merde, siffla-t-il imperceptiblement. Et putain d'allumeuse.

Elle ne l'entendrait pas. Et quand bien même, il s'en foutait. Tout ce qui comptait maintenant était de se reposer, de récupérer. Il ne s'était pas senti aussi vide depuis longtemps.

Spoiler:

La ferme, murmura-t-il.

Mais je ne m'arrêtais pas. Enfin, si, mais pas avant qu'il fasse une chose débile.

Mais qu...

Il m'embrassa. Et moi, comme une idiote, je ne résistais pas. J'écarquillais juste les yeux avant de les fermer énergiquement, puis il me lâcha.Je restais muette. Il parti, me plantant là, bouche bée.

Mais il va pas bien ? J'espère pas que je serais dans sa cl...

Je sortis le papier des professeurs.

Oh non. C'est le prof d'allemand. Je viens d'embrasser mon prof d'allemand. Misère.