Bring me to life ♪ [Leiko]

Je suis rentrée jusqu'au bunker dans un état second. J'étais couverte de sang et de plaies. Heureusement, je n'ai croisé personne.

Une fois dans la salle de bain du bunker, je me suis enfermée à clé et j'ai recommencé à pleurer. La douleur physique s'était estompée, et venait de me ramener à la dure réalité. Quelle conne j'avais été de m'amouracher si vite.
Mais... j'avais eu, rien que l'espace d'un instant, l'impression que ses yeux... que ses yeux m'appelaient. Et sa voix, lorsqu'elle s'était enfuie... Elle tremblait. J'y mettrais ma main au feu.

Non. Je ne devais plus y penser. Je devais aller de l'avant. Mais... je ne pouvais pas. Cela m'était impossible. Impensable. La chérir m'était devenu naturel. Et dire que je la connaissais depuis seulement ce soir! Au moins, je saurais désormais me méfier des coups de foudre.
J'ai passé mes plaies sous l'eau brûlante. La douleur physique est revenue immédiatement, me soulageant un instant. J'ai souri, un sourire tordu, bien loin de ceux, si sincères que j'avais adressés à Leiko.

Une fois mes plaies pansées, je me suis couchée. Tout le monde dormait déjà. Il était près de minuit. Le temps, avec Elle, avait filé si vite... Très vite. Trop vite.
Et il était déjà révolu.
Ce soir-là, je me suis endormie comme une souche, harassée par toutes ces douleurs si différentes. Si contraires.

Je n'arrivais pas à dormir. Je pensais à elle, à ses beaux yeux, à sa main posée sur la mienne, à son corps. Pourquoi est ce que j'étais partie? C'était peut-être plus raisonnable d'être revenue au bunker, mais ça faisait mal! Tellement mal. J'avais l'impression d'étouffer, et mes larmes ne s'arrêtaient plus, trempant mon oreiller et mon visage. Ma vie avait perdu tout son sens. Mon coeur...eh bah mon coeur n'existait plus. Il était tombé en poussière à l'instant même où je m'étais engagée dans la forêt, lui tournant le dos. C'était la plus grande erreur de ma vie. Mais maintenant, c'était trop tard. Ça ne servait à rien de se lamenter.

J'essayai de me calmer, de penser à autre-chose. En vain. Elle occupait toutes mes pensées. A la place de continuer de tourner et retourner dans mon lit, je décidai de sortir. Avec un peu de chance, marcher dans l'air frais de la nuit m'aiderait à me changer les idées. L'espoir fait vivre...

Perdue dans mes pensées, je ne remarquais même pas que mes pas me menaient au Bunker B-1. Arrivée devant la porte, je restai un moment sans rien faire, indécise. Qu'est ce que j'étais censée faire? Et puis surtout, qu'est ce que je faisais là? Finalement j'ouvris doucement la porte, en essayant de ne pas réveiller ceux qui dormaient là. Tant pis si ce que je faisais était interdit. Je voulais savoir pourquoi mon subconscient m'avait mené là. Même si j'avais une petite idée. Mina.

Et effectivement, j'avais raison. Elle était bien là, couchée sur un lit au fond de la salle. Elle dormait. Je m'approchai sur la pointe des pieds, après avoir refermée la porte. Je m'assis sur le bord de son lit et l'observai un moment. Elle était tellement belle...Je ne pouvais lutter éternellement contre mes sentiments. Je l'aimais. C'était un fait, une évidence. Ça pouvait paraître étrange, car on ne se connaissait presque pas. Je n'avais jamais cru au coup de foudre. Maintenant j'y croyais. C'était aussi simple que ça.

Elle était blessée, il y avait des plaies un peu partout sur son joli corps. Ca me fit mal au coeur. Etait ce à cause de moi? Je ne me le pardonnerai jamais si c'était le cas. Je ne voulais pas lui faire du mal. Je posai une main sur sa joue. C'était trop tentant.

Je dormais profondément lorsque j'ai senti un poids peser sur mon lit. J'ai le sommeil assez léger en général, et cette fois-là n'a pas fait exception à la règle. Ce poids sur mon lit, puis... ce contact sur ma joue. Je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai ouvert les yeux. J'ai ouvert les yeux avec l'espoir insensé, fou, démesuré qu'il puisse s'agir de Leiko.
Et c'était elle. Ses yeux étaient rouges d'avoir pleuré. J'ai senti mon coeur repartir. Comme si je n'avais jamais eu mal. Je ne lui en voulais pas. Pas du tout. Pourtant j'aurais dû. Mais je l'aimais trop. Je n'arrivais qu'à me haïr.

Était-ce un rêve? J'aurais aimé croire que non. Mais, si ce que je vivais était bel et bien la réalité, pourquoi était-elle ici? Avait-elle, oh, comble du bonheur, changé d'avis?
Ma raison refusait d'y croire.
Mon coeur n'avait en lui que cet espoir.

J'ai cligné plusieurs fois des yeux pour vérifier que je n'avais pas d'hallucinations, me suis pincée une ou deux fois puis j'ai levé une main écorchée pour lui caresser la joue. Elle était bien réelle. Elle était là!
Je n'ai pu empêcher les larmes de perler à mes yeux.
Mais cette fois, c'étaient des larmes de joie.

- Lei... Leiko, ai-je murmuré. Oh, Leiko...

Elle me regarda. Je la regarda. Elle me regarda. Je la regarda. Elle me...Bon je vais m'arrêter là hein. Tout ça pour dire qu'on s'est regardé trèèèès longtemps. Et que c'était super. Superbement super même.

Je souris en la voyant cligner des yeux, se pincer, et enfin, me caresser la joue. Est ce qu'il y avait écrit 'Je suis un rêve' sur mon front? Non. Mais je décidai de garder ma remarque pour moi, parce que ce n'était vraiment pas le moment de faire l'humour. Surtout de l'humour pourri façon Leiko.

-Lei... Leiko, a-t-elle murmuré. Oh, Leiko...

Je pris sa main, et sursautai en voyant à quel point elle était couverte d'écorchures et de sang séché. Je m'en voulais tellement! Je n'aurais jamais dû partir. Parce que toutes ces plaies c'était à cause de moi et de mon égoïsme, j'en étais sûre. J'avais envie de me frapper la tête contre le mur, jusqu'à ce qu'elle explose. C'est ce que je mériterais pour avoir blessée Mina de la sorte.

-Je suis désolée, tellement désolée...Je n'aurai jamais dû partir.

Elle commença à pleurer, et j'essuyai doucement ses larmes avec mon doigt. L'amour rendait vraiment débile. J'étais à moitié en extase devant ses larmes qui reposaient sur mon index! J'étais pathétique. Et folle. Folle d'elle.

-Je suis désolée, tellement désolée... Je n'aurais jamais dû partir.

J'ai hoché la tête. Elle n'aurait pas dû partir, en effet. Mais ce n'était pas le plus important, loin de là. Le plus important était qu'elle soit revenue. Qu'elle soit là, près de moi. Avec moi. Qu'elle ait bravé l'interdiction pour venir me rejoindre dans mon bunker. Ceci dit, j'aurais fait la même chose pour elle. J'aurais tout fait pour elle. Cela pouvait paraître étrange, ou prématuré, mais il en était ainsi. J'étais amoureuse de Leiko Yamamoto. Pour le meilleur et pour le pire. Dans la joie comme dans le sang. Dans les rires comme dans les pleurs, je l'aimais. Et j'osais espérer qu'un tel Amour était réciproque.

-Mais tu es revenue, ai-je chuchoté. Tu n'as pas le droit d'entrer ici. Et pourtant, tu l'as fait. Je... Disons que... Enfin bon. Disons qu'on est quittes.

Son regard sur moi me troublait. Sa main sur ma joue me troublait. ELLE me troublait. Sa main passait et repassait sur ma joue, doucement. Lentement. Le but était-il de m'empêcher de tenir une phrase cohérente? Si tel était la cas, alors elle avait bien réussi sa mission. Très bien, même.

Soudain, j'ai vu que son regard déviait sur mes plaies. Elle a baissé la tête, ses soyeuses mèches èbène me masquant ses yeux. Elle s'en voulait. Et je ne pouvais pas supporter de la voir comme cela. Cela m'était trop douloureux. Insupportable.

J'ai soulevé son menton d'une main, afin de pouvoir la regarder dans les yeux. Ceux-ci étaient remplis de larmes. Je l'ai attirée à moi, jusqu'à ce qu'elle se retrouve allongée à côté de moi. Très près de moi, je l'avoue
.
-Non... ai-je doucement soufflé, ses yeux dans les miens, ne t'en veux pas, je t'en supplie... mon Amour.

J'ai laissé ma main courir sur sa joue, appréciant la fraicheur de sa peau d'ivoire, essuyant les larmes qui commençaient à perler à ses cils, puis j'ai déposé un léger baiser sur son front. Je mourrais d'envie de descendre plus bas, mais elle?
En tout cas, impossible d'être plus explicite. Je l'avais appelée 'Mon Amour'. Si elle voulait encore partir, c'était le moment ou jamais.
Mais j'osais espérer qu'elle ressentait la même chose que moi.

-Mais tu es revenue. Tu n'as pas le droit d'entrer ici. Et pourtant, tu l'as fait. Je... Disons que... Enfin bon. Disons qu'on est quittes.

Je souris, soulagée qu'elle m'ait pardonnée. Parce que son pardon était à mes yeux la chose la plus importante sur terre. Enfin après son amour, bien-sûr. Je n'aurai supporté de savoir que la personne qui comptait le plus pour moi m'en voulait.

-Je ne pouvais pas rester plus longtemps loin de toi...C'était trop dur.

En fait, tout ce que je faisais était égoïste. Je pensais toujours à moi. Alors qu'elle...elle était tellement gentille, tellement à l'écoute des autres! C'était en tout cas l'image qu'elle donnait. Moi j'étais toujours repliée sur moi-même, me prenant pour le centre du monde. Mais j'étais décidée à changer. Pour elle. Pour nous.

Elle souleva mon menton pour que nos regards soient à la même hauteur, puis m'attira contre elle. Tout contre elle. Je soupirai de bonheur. Là, couchée à côté d'elle, j'étais bien. J'avais l'impression d'avoir enfin trouvé ma place. Même si ce n'était pas du tout la place que je m'étais imaginée avoir.

-Non... a-t-elle doucement soufflé, ne t'en veux pas, je t'en supplie... mon Amour.

Attendez...comment est ce qu'elle m'avait appelée? Mon Amour? Pourquoi est ce que je souriais, attendrie? Pourquoi est ce que je ne me moquais pas de toute cette niaiserie qui nous envahissait? Pourquoi est ce que je restais allongée à côté d'elle? Ah oui...parce que je l'aimais. Eh oui Mina Blackson, même si tu ne peux pas lire dans mes pensées et que je suis donc en train de me parler à la troisième personne ce qui veut dire que je suis folle, je t'aime. Passionnément, irrésistiblement, à la folie.

Elle m'embrassa sur le front, après avoir essuyé les quelques larmes qui perlaient à mes cils. Non mais elle voulait m'enlever la dernière neurone qui me restait? Parce que c'était ce qu'elle était en train de faire là. Tout l'intelligence qui me restait s'était envolée, laissant toute la place à l'Amour.

-Tu sais, il y a une chose dont j'étais sûre depuis ma plus jeune enfance. Le fait que je sois hétéro. Mais en fait...je me trompais. Je ne suis ni hétéro, ni lesbienne.

Je fis une petite pause, parce qu'il fallait que je reprenne mon souffle avant de dire les trois mots magiques.

-Je...Je t'aime.

Bon j'avoue, je me contredisais moi-même. D'abord je disais que je n'aimais ni les filles ni les garçons, puis je disais que je l'aimais. Logique, où est tu passée? Mais en fait c'était une façon maladroite de lui faire comprendre qu'il n'y avait que elle dans mon coeur. Les autres filles et garçons n'existaient plus à mes yeux.

-Tu sais, il y a une chose dont j'étais sûre depuis ma plus jeune enfance. Le fait que je sois hétéro. Mais en fait...je me trompais. Je ne suis ni hétéro, ni lesbienne.

J'ai souri. Si maladroite... mais si mignonne. J'avais compris. Elle... Mon Dieu, quel bien cela me procurait d'être là, tout près d'elle, son souffle effleurant mon visage! Et peu importe que je paraisse mièvre et niaise. Je me fichais éperdument de paraître. A cet instant, je ne voulais plus qu'être. Avec elle.

-Je...Je t'aime.

Je l'ai serrée contre moi, réduisant à néant le très peu de distance qu'il restait encore entre nous. Sa déclaration avait provoqué en moi une joie, un engouement que je n'avais jamais éprouvé pour personne. Je l'aimais! oh, rien n'avait jamais été aussi sûr.

- Moi... moi aussi, ai-je soufflé, d'abord avec timidité, puis avec plus d'assurance. Moi aussi, je t'aime. Et ça peut paraître étrange, mais il n'y a rien de plus vrai...

Je l'ai regardée dans les yeux. A cet instant, nous étions parfaitement en phase. En osmose émotionnelle. Parfaitement synchrones. C'était... tellement reposant. Apaisant. Je me sentais bien. A ma place. Aimée. Et c'était la première fois...

Alors, m'approchant jusqu'à distinguer le moindre de ses cils, pourtant si fins, je l'ai chastement (ne brûlons pas les étapes, voyons) embrassée sur les lèvres, avant de me reculer légèrement et de lui adresser un sourire à la fois comblé et taquin.

Elle me serra encore plus contre elle et je soupirai de bonheur. Oui je sais ce que vous devez être en train de vous dire. 'Elle passe son temps à soupirer de bonheur, elle?' Eh bah la réponse est non. Je ne passe pas mon temps à soupirer de bonheur. Je le faisais seulement quand j'étais avec Mina, elle en avait l'exclusivité. Parce que c'était la seule avec qui j'étais vraiment heureuse. Niais, je sais, mais vrai.

- Moi... moi aussi. Moi aussi, je t'aime. Et ça peut paraître étrange, mais il n'y a rien de plus vrai...

Je sentis qu'elle était hésitante au début, mais elle prit peu à peu de l'assurance. On se donnait mutuellement de l'assurance. Parce que, entre autres, c'était ça l'amour. Par le entre autres je ne pensais pas du tout au mot de quatre lettre qui commence par un 's' et finit par un 'e'...Ou peut-être juste un peu.

Elle m'embrassa sur les lèvres, ce qui fut le meilleur baiser de ma vie. Et de loin, parce que les autres ne faisaient vraiment pas la concurrence. Mais je le trouvais un peu trop chaste et innocent à mon goût, c'est pourquoi à peiné s'était-t-elle écartée que je passais une main derrière sa nuque et l'attirai à nouveau vers moi, avant de l'embrasser passionnément et langoureusement...Ah voilà, c'était déjà mieux comme ça.

-On t'avais déjà dit que tu embrassais super bien? Parce que c'est vrai..., lui susurrai-je. J'en serai presque impressionnée!

A peine me suis-je écartée d'elle qu'elle a passé une main derrière ma nuque pour m'embrasser langoureusement. J'ai souri, tout contre ses lèvres. Alors c'était cela, un vrai baiser... Mes aventures d'avant ne tenaient vraiment pas la comparaison. Il n'y avait qu'elle. Leiko.

-On t'avais déjà dit que tu embrassais super bien? Parce que c'est vrai... susurra-t-elle alors. J'en serai presque impressionnée!

J'ai passé ma main derrière son dos et l'ai plaquée sur le lit, moi au dessus d'elle. Si elle pensait que j'allais arrêter là... Elle se trompait lourdement! Mais, commençant à bien la connaître, je voyais bien qu'elle avait autant envie que moi d'aller plus loin. Deux perverses ensemble, ça allait faire des étincelles! Voire même un feu de forêt...

Sur ce jeux de mots mina-ble, j'ai répliqué d'une voix gourmande :

- Oh, si tu crois que c'est le seul domaine dans lequel j'excelle, tu vas avoir des surprises, ma jolie...

Puis je me suis allongée sur elle, d'un coup. J'ai fermé les yeux un instant tant la sensation de son corps sous le mien était grisante, puis je l'ai longuement embrassée, quémandant l'ouverture de ses lèvres de ma langue. Mes mains parcouraient son dos, la plaquaient davantage à moi. Enfin, je vivais.
Je vivais!

Elle passa en me plaquant contre le lit, en se plaçant au dessus de moi. Je souris. Ça commençait à devenir trèèèès intéressant tout ça! Moi, perverse? Noooonn.

- Oh, si tu crois que c'est le seul domaine dans lequel j'excelle, tu vas avoir des surprises, ma jolie...

Cette fille me rendait dingue, je perdais toutes mes neurones quand j'étais avec elle. Tant pis. De toute façon on avait pas besoin de réfléchir dans des moments pareils. Je préférais l'action! Surtout l'action très rapprochée...

-Je suis pressée de voir ça! Mais j'avoue que je m'y attendais un peu. Tu n'as pas l'air d'être un ange chaste et pur qui n'a pas d'expérience...

Je me laissai complètement aller sous ses baisers et ses caresses sur ma peau. J'entrouvris mes lèvres pour laisser passer sa langue, et l'enroulai autour de la mienne. Là, je me sentais bien. Euphorique même. Mais il y avait quand même encore un problème....

-T'es sûre que ça va pas les réveiller? demandai-je en indiquant d'un mouvement de tête les gens qui dormaient dans le bunker.

Bah oui, ça serait dommage qu'ils se réveillent au plein milieu de l'Acte, hein...

-Je suis pressée de voir ça! Mais j'avoue que je m'y attendais un peu. Tu n'as pas l'air d'être un ange chaste et pur qui n'a pas d'expérience...

Mais c'était qu'elle comprenait vite! Décidément, nous étions faites l'une pour l'autre. Je me suis, une fois de plus, félicitée de n'être pas restée dans mon bunker ce soir. Ô, divine non-flemme qui m'a poussée à aller me balader sur la falaise pour voir le coucher de soleil, je vous vénère.

- Oh, mais tu as une très bonne intuition, ai-je soufflé à son oreille, mes mains caressant ses hanches. A ton avis, quelle va être la suite de cette... visite nocturne, hm?

Je l'ai embrassée de plus belle, caressant sensuellement sa langue de la mienne. Dieu que c'était bon... je n'aurais jamais cru que cela me procurerait tant de plaisir. Si l'embrasser me faisait un tel effet, qu'est-ce que cela allait être si elle me faisait l'amour? Hum... je me consumais sur place rien que d'y penser.

-T'es sûre que ça va pas les réveiller? a alors demandé Leiko.

Pragmatique, la Leiko. J'avoue que je n'y avais pas pensé. J'ai souri.

- Non, pas si tu es aussi douée pour... la suite que tu l'es actuellement. Hum...

J'ai réfléchi un instant, mais ses mains, qui caressaient mes cheveux, anesthésiaient toutes mes capacités d'analyse. Dieu qu'elle était sensuelle... Soudain, son regard coquin sur moi m'a soufflé une idée. Audacieuse. Excitante.

- Dis... lui ai-je susurré tout en me redressant quelque peu, l'entraînant avec moi, ça te dirait qu'on...

Et, d'un geste lascif, je lui ai montré la salle de bain. Mina Blackson ne perd pas le nord. Jamais. Vous ne le saviez pas? Maintenant si.

- Oh, mais tu as une très bonne intuition. A ton avis, quelle va être la suite de cette... visite nocturne, hm?

Je fis mine de réfléchir, alors que je connaissais très bien la réponse. Mieux que bien même.

-Quelque chose de bien intense, je suppose...Non, j'en suis même sûre.

Je frissonai de plaisir (après le soupir de plaisir, voici le frisson!) sous l'ardeur des ses caresses. J'avais l'impression de fondre sous ses mains. Ah voilà, j'avais trouvé la véritable nature de Mina: elle était un four! Pas très romantiques comme pensées, je sais, mais mes neurones étaient parties très loin d'ici alors je disais des trucs franchement débiles.

- Non, pas si tu es aussi douée pour... la suite que tu l'es actuellement. Hum...

Elle me trouvait douée? Mais si moi j'étais douée, qu'est ce qu'elle était elle? Surdouée? Et encore, le mot est faible...Parce que vraiment, elle savait comme s'y prendre pour exciter les gens! Ses caresses étaient...tout bonnement divines!

- Dis... me dit-elle tout en me montrant la salle de bain d'un geste de tête, ça te dirait qu'on...

Je souris. Décidément, elle me faisait beaucoup sourire!

-Tu sais, j'adore tes idées...

Ce qui voulait dire oui, pour ceux qui n'auraient pas compris.

-Tu sais, j'adore tes idées...

J'ai souri (surprenant, n'est-il pas?) et me suis levée, puis ai tendu la main à Leiko.

-Mademoiselle, puis-je avoir l'honneur de me saisir de cette gracile main qui... ai-je commencé.

Elle ne m'a pas laissé finir. Elle a saisi ma main. Oh, elle en voulait, beaucoup même, si j'en croyais la façon dont ses yeux luisaient et son regard plein de désir sur moi . Mais bon. Comme je suis moi et que je suis plus ou moins honnête, j'avouerais qu'il n'y avait rien de plus réciproque. Ah, si. Notre Amour.
Je l'ai attirée à moi (bon, certes peut-être un peu plus que nécéssaire, mais cela l'était pour moi) et elle a posé un doigt sur mes lèvres. J'ai frissonné tant la sensualitè qui émanait d'elle était palpable. On pouvait même dire qu'il y avait de l'électricité dans l'air.

J'ai savouré quelques instants les caresses de son doigt sur ma bouche, jusqu'à ce qu'elle le retire lentement,puis capture de nouveaux mes lèvres, passionnément. Sauvagement. Amoureusement. J'ai gémi, appréciant à sa juste valeur me ballet sensuel auquel se livraient nos deux langues, et je l'ai possessivement plaquée contre moi. Leiko était mienne, du moins pour ce soir, et j'espérais qu'elle allait le rester pour longtemps.

Puis, continuant de l'embrasser avec toujours plus d'ardeur, je l'ai guidée vers la salle de bains, où nous avons pénétré, collées l'une contre l'autre. Une fois à l'intérieur, j'ai fermé à clef. Jettant un rapide coup d'oeil aux alentours, j'ai eu... une idée. J'ai adressé mon sourire le plus coquin à Leiko.

-Hé, ça te dit de... ai-je chuchoté à son oreille.

La suite s'était perdue dans le bruit de ses gloussements coquins, très sexy d'ailleurs, preuve physique que ma proposition l'emballait.

-C'est quand tu veux... ai-je susurré â son oreille, avant de faire coulisser les pans de la douche.

Je pris sa main et me laissai aller avec plaisir tout contre elle. Et puis, comme ses jolies, non magnifiques lèvres me narguaient, je passai lentement et sensuellement mon doigt dessus, savourant leur douceur et leur petit côté pulpeux qui les rendait tellement irrésistibles. Oui oui, je suis en train de décrire en long et en large des lèvres, mais je vous rassure je ne suis pas folle. Enfin juste folle d'elle.

Puis j'enlevai mon doigt pour tout de suite le remplacer par ma bouche. J'avais envie de l'embrasser. J'avais besoin de l'embrasser. On était tellement serrées l'une contre l'autre, tellement en phase, que j'avais l'impression qu'on ne faisait plus qu'une.

Tout en continuant à s'embrasser passionément, nous nous dirigeâmes vers la salle de bain, en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les autres. Ce qui était dur, vu que j'avais envie de crier sur tous les toits mon amour. J'étais devenu pathétiquement amoureuse et romantique...Je ne reconnaissais plus la fille qui, il y a quelques heures à peine, se moquait des étudiants de l'école qui passaient leur temps à roucouler dans les jardins. Mina m'avait changé. Dans le bon sens.

-Hé, ça te dit de..., commença-t-elle.C'est quand tu veux...

Je souris. Un jour j'arrêterai de sourire pour un rien avec Mina, un jour...L'espoir fait vivre.

-Bien-sûr que ça me dit! Eh bah alors c'est tout de suite, ma jolie...

Je passai mes mains en dessous de son T-Shirt et jouai malicieusement et sensuellement avec l'agraphe de son soutien-george.