The last one. [Kyouko]

Séance bibliothèque. Oui, cela ne veut absolument rien dire, ces deux mots accolés, mais je m'en fichais. Je n'allais pas tergiverser et enjoliver à mort pour dire que j'étais à la bibliothèque, quand même?! Si? Non. Ce n'était vraiment pas mon genre.

J'avais également mon casque sur les oreilles, musique pulsant comme un séisme d'amplitude 9 dans mes oreilles. Soit, je n'avais pas vraiment le droit mais... la bibliothécaire était un peu sénile et j'étais de dos. Personne ne pouvait me voir. Personne. Hein?

Je suis montée sur une échelle, ma musique toujours aussi forte, dans le but de récupérer un livre qui avait attiré mon attention. Entraînée par le rythme de la musique, je me suis mise à jeter les livres susceptibles de m'intéresser par terre. La bibliothécaire aurait fait un infarctus si elle m'avait vue. Heureusement, j'étais dans un rayon éloigné d'elle.

Une fois que j'ai eu effectué mon choix, je suis descendue de l'échelle, doucement pour ne pas me casser la figure comme une gourde. Miracle, j'avais réussi. Une fois en bas, je me suis mise en quête des livres que j'avais éparpillés. Je chantonnais tout en les ramassant (oui, je faisais des réserves et oui, je chantonne très souvent) :

- Because your love, your love, your love, is my drug...

Les paroles étaient tellement niaises... J'avais honte de moi-même. M'enfin bon, l'amour rend idiot, dit-on? C'est tout ce qu'il y a de plus vrai. Mais là n'étais pas le sujet. Lorsqu'enfin j'ai eu fini de récolter tous les bouquins que j'avais semés, j'ai commencé à marcher en direction de la bibliothécaire, trépidant joyeusement.

Soudain, quelque chose de mou sous mes pieds m'a coupé dans mon élan et j'ai chuté. Pour changer, j'ai fini le nez par terre. Le pauvre, quand même. Lorsque j'ai regardé ce qui m'avait fait trébucher, j'ai vu... un biscuit? Godness. Ne me dites pas que je venais de trébucher sur un misérable biscuit. Ma réputation est foutue. Je venais de trébucher sur un biscuit. Mon Dieu.

J'ai relevé la tête. Et ai rencontré une Leiko aux cheveux rouges. Oui oui, parfaitement. Une Leiko aux cheveux rouges et visiblement obsédée par la bouffe.

- Nous y voilà, ai-je commenté en me relevant. La troisième Leiko. Kyouko, je présume?

J'étais prête à parier n'importe quoi qu'elle aussi allait me sortir la connerie habituelle selon laquelle elles n'étaient pas soeurs. C'est beau l'amour.