La lecture était ma plus grande passion, un moyen pour moi de m'évader et de découvrir tant de choses. Alors aujourd'hui, comme plusieurs fois par semaines, voir même par jour, je me rendais à la bibliothèque. J'avais sous le bras une petite pile de livres que je ramenais. Il y en avait deux ou trois, ceux que j'avais emprunté hier soir et que j'avais déjà lu. Car oui, lorsque l'on lit régulièrement, l'on finit par prendre un bon rythme et lire assez rapidement.
J'allais donc pousser la porte de la bibliothèque pour rentrer dans cette immense pièce que j'aimais, tous ces livres, jeune ou bien plus vieux, cette odeur de papier vieillit au fil des ans, le bruit des pages que l'on tournait, c'était un endroit fait pour moi, silencieux et paisible. Mais aujourd’hui, c'était différent, lorsque j'arrivais et m’apprêtais à tirer la porte pour rentrer, la porte bougea avant moi. Et très brusquement d'ailleurs car je me la pris en pleine tête.
Pendant quelques instants, je fus sonnée et j'allais presque inconsciemment m'adosser contre le mur pour éviter de tomber sous la douleur. Génial, j’allais avoir une énorme bosse au milieu du front, comment paraitre plus ridicule ? Lorsque j'ouvrais enfin les yeux, toujours la main sur le front, je vis un jeune homme devant mi, surement était-ce lui qui avait poussée la porte avec tant de délicatesse qu'elle m'avait complètement explosé la tête.
Oups. Boulette.
Oups Boulette, c'était là tout ce qu'il avait à me dire ? Et de plus, il n'avait même pas pris un ton d’excuse, juste le ton d'un gamin de trois ans qui vient de faire tomber un vase par terre mais que ça ne dérange absolument pas car c'était tout à fait son intention. Je n'aimais pas du tout ce genre de personnes. Ne sachant pas trop quoi lui répondre, je décidais de partir dans une conversation à son niveau, je lui répondais seulement pas un mot :
-Aille
Puis, alors que prendre la parole n’influait une nouvelle vague de douleur dans la tête, je glissais par terre et m'asseyais contre le mur. Je sentais l’hématome grossir sur mon front, pourvue qu'il ne se crève pas.Sur ce coup il ne m'avait pas raté.