Le ridicule ne tue pas. Quoique. [PV Mina] [TERMINE]

Je marche dans le tunnel. Ce putain de tunnel. Il fait noir. J'avais une lampe de poche, avant. Mais une saloperie de lapin est partie avec. Si, si, je vous le jure. J'ai couru après, dans un premier temps. Mais j'en ai eu marre. J'allais pas risquer d'avoir de putains de courbature, si ? Non, je ne suis pas vulgaire.

-VIENS ICI QUE JE T’ÉTRIPE ! je hurle de toute la force de mes poumons.

Mon cri se répercute dans le tunnel. Bordel. Obligé qu'y ait de l'écho, hein ? Soudain, je vois comme une lumière blanche au loin. Je me remets à courir, dans l'espoir que ce soit le lapin. A quelques mètres, j'enlève mes chaussures pour ne pas faire de bruit, et pour pouvoir l'assommer d'un coup rapide, avant de me remettre à évoluer rapidement dans le sous-terrain. Aïe. Un truc, sous mon pied. Le sol, contre mon visage. Ouais. Je viens de me casser la gueule en beauté, les bras en avant. Comme dans les cartoons, vous savez. Je lève les yeux. C'est même pas le lapin. Putain.

Je savais que c'était pas une bonne idée de suivre ce lapin. J'aurais dû m'écouter, pour une fois. Oui, parce que je me parle, un problème? Bref. Lorsqu'un lapin m'a demandé de le suivre, il y a de cela... quelques minutes, j'ai longuement hésité. Pesé le pour et le contre. Pour : Je m'ennuie comme un rat mort. Et puis, peut-être que je rencontrerai le grand amour là-bas. Je vous l'accorde, le second argument ne tient pas la route. Contre : c'est ridicule de suivre UN LAPIN. Avec une lampe torche dans la bouche, en plus. Et puis... j'ai pas que ça à faire, moi.
...
...
...
En fait, si. Je n'ai que ça à faire, en ce moment.

J'ai donc suivi le fameux lapin, à mes risques et périls. Il m'a mené tout droit au tunnel abandonné, le-machin-où-il-n'est-pas-interdit-d'aller-juste-fortement-déconseillé dont les profs nous parlent tout le temps. Au moins j'aurais eu une visite... plus ou moins guidée... Par un lapin. Surtout moins, je dirais.
Bref. Dans le tunnel, j'ai entendu des bruits de pas, de plus en plus proches, comme si QUELQU'UN D'AUTRE suivait le lapin.
Au moins, j'suis pas la seule à suivre un lapin.

Peut-être s'agit-il du propriétaire de la lampe torche. Sûrement. Quel esprit brillant j'ai! Oui, mes chevilles vont bien. Une objection? Tant mieux.
Soudain, j'entends une voix véritablement... charmante, selon les critères d'un gros beauf beugler :

-VIENS ICI QUE JE T’ÉTRIPE !

La classe. Remarquez, je dis ça, mais quand je crie, il n'y a pas moins classe que moi. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, comme on dit. Qui? Je ne sais pas.
J'envisage alors deux solutions : soit elle parle au lapin, ce qui serait... bizarre, mais plausible.
Soit elle ME parle, ce qui serait... plausible, mais bizarre.
Je raconte n'importe quoi, là, non? Me répondez pas, surtout.

Les bruits de pas se font de plus en plus nets et forts. La fille (malgré la force du beuglement, la voix avait un timbre indéniablement féminin) doit se rapprocher du lapin. Ou de moi, selon ses objectifs.
Je continue de courir après le lapin. Putain, ça court vite, ces bestioles-là! Il ne m'écoute même pas, cet abruti. Bon j'avoue, les menaces dont je l'inonde ne doivent pas l'inciter à s'arrêter non plus. M'enfin bref.

Soudain, je trébuche. J'aurais bien aimé prétendre qu'il y avait, je ne sais pas, un caillou, une branche ou n'importe quel obstacle, mais non. J'ai trébuché... sur RIEN. Comme une pauvre abrutie que je suis.
Je peste contre le monde entier quand je sens ce qui me semble être un pied me... piétiner. Et se ramasser.
Sur moi. Ce doit être la chasseuse de lapins.

- PUTAIN DE LAPIN DE MERDE! je hurle. TOUT LE MONDE LE POURSUIT, OU QUOI?

Non mais, c'est vrai, quoi! Si ça continue, je vais croiser l'équipe enseignante au grand complet.

Sous mon corps, ce que je sens est... Mou. Enfin, pas dur comme le sol. Et ca a... Des cheveux. C'est quoi ce bordel ?

- PUTAIN DE LAPIN DE MERDE! hurle une voix. TOUT LE MONDE LE POURSUIT, OU QUOI?

La voix provient de... En dessous. Je baisse les yeux, et remarque que je me suis étalée sur une fille. Je me décale précipitamment. Putain, j'espère que personne n'a vu ce qui s'est passé. Mais il s'est rien passé, Cass', tu t'es cassé la gueule sur une fille, c'est tout.
Ouais, c'est le 'sur' qui me dérange.
Les gens allaient croire qu'on a fait... Des choses.

-REVIENT ICI ESPÈCE DE SAUTEUR DE MES DEUX ! je braille.

Je me relève promptement.

-REVIENT ICI ESPÈCE DE SAUTEUR DE MES DEUX !

J'espère que c'est pas à moi qu'elle parle. Normalement, non, vu qu'elle a employé le mot "sauteur". Mais bon, on sait jamais. On va dire que non.

- OUAIS, REVIENS-LA, CONNARD! je l'accompagne.

Sauf que j'accompagne ce mirifique hurlement dément d'une beuglement mental. Le lapin m'ignore. Je sais pas ce que j'ai avec mon Don aujourd'hui, je dois être mal réveillée. Je suis censée me lancer à la poursuite du maudit lapin, mais la flemme me taraude. Bah, l'autre fille le fera à ma place. Je la regarde. Son regard passe du sol à moi, puis de moi à elle, puis d'elle au sol. En gros, elle pense à des trucs pervers.

OK. Arrête tes analyses à deux balles (suggestives, les balles) et pars à la poursuite de ce foutu lapin. Ou pas, d'ailleurs. Miss Perv' s'en chargera. J'espère qu'elle ne lit pas dans mes pensées, sinon je suis morte. A moins qu'elle n'aime se faire appeler "Miss Perv".

Je tente de juguler mon esprit... bizarrement non pur (pervers, quoi). Sans succès. Les mots sortent automatiquement de ma bouche plus si pure que ça elle non plus (allusion? vous délirez!) :

- Que signifiait donc ce... regard? Pensais-tu par hasard à des choses... pas très catholiques?

PUTAIN. Si seulement je m'étais tue. Maintenant, elle va me prendre pour une psychopathe-zoophile-perverse. Géééénial.
Parfois, je me désespère moi-même. Souvent.

Je hausse les sourcils. Bon, elle n'est pas télépathe. Déjà ça. Je ne vais pas lui faire signaler que son regard à elle est bien plus éloquent que le m...

-Pour capter ce genre de regards, tu dois toi-même bien les connaitre, je réponds avec un semblant de sourire.

... ien. Presque. Retour à l'envoyeur. J'avance dans la direction prise par le lapin à grandes enjambées.

-BORDEL DE LAPIN DE FAIS CHIER SI TU RAMÈNE PAS TON CUL TERREUX JE TE JURE JE TE FAIS BOUFFER TA MERDE !

La fille d'à côté doit me prendre pour une folle. Je suis juste perdue dans un tunnel, avec un lapin qu'a volé ma lampe de poche, et une perverse. C'est tout.

-Pour capter ce genre de regards, tu dois toi-même bien les connaitre, me répond-elle.

Mais certainement, très chère. Je n'ai jamais prétendu le contraire. Je suis perverse et je l'assume. Oh oh. Je me fais la même réflexion que tout à l'heure quand à l'éventuel Don télépathique de la fille. Heureusement, elle ne relève pas. Ouf.

Elle se relance à la poursuite du lapin en beuglant à nouveau :

-BORDEL DE LAPIN DE FAIS CHIER SI TU RAMÈNE PAS TON CUL TERREUX JE TE JURE JE TE FAIS BOUFFER TA MERDE !

Il risque pas de le ramener, son "cul terreux". Pendant qu'on s'envoyait des allusions/regards pervers à qui mieux mieux, il en a profité pour détaler de toute la force de ses petites pattes. Il doit être loin, maintenant. Quoi que... je détecte sa présence à quelques centaines de mètres. En sprintant bien, elle devrait réussir à le rattraper, son "lapin de merde". Moi aussi, soit dit en passant. Je me retrouve face à un terrible dilemme : Poursuivre ou pas poursuivre? Je n'hésite qu'une demi-seconde.

De l'action, un lapin, des allusions perverses... EN AVAAAANT!
Je ne sais pas d'où me vient ce... sens développé de la perversité. Sûrement de mes parents, ces deux gros pervers sans nom.

Elle ne dit rien, se contente de me suivre. J'ai une soudaine envie de brandir le point en entamant un cri de guerre. On a les cris, c'est déjà ça. Non ? Je me rends soudain compte que j'ai toujours mes chaussures à la main. Je remets mes bottes rapidement, frotte mes mains l'une contre l'autre afin de les réchauffer, souffle un coup dessus, et avance. Peut-être changer de technique ?

-Petit, petit, petit, je fais d'un ton enfantin. Viens voir iciiii.

J'abandonne bien vite, et me remets à hurler.

-RAMÈNE TOI SI TU VEUX PAS QUE JE TE TUE !

Pff. Foutu lapin, foutu souterrain, foutu don qui sert à rien ! Et en plus, ça rime.

- RAMÈNE TOI SI TU VEUX PAS QUE JE TE TUE !

Bon. Elle commence à péter les plombs, là. Non, en fait, elle pète les plombs depuis le début. C'est juste moi qui commence à perdre patience. Je suis une éternelle impatiente, que voulez-vous. Non mais, ce lapin est l'animal le moins obéissant de la semaine. Je m'en vais le calmer, foi de Mina!
J'appelle Kalai, un serpent se trouvant non loin de là. Lui m'obéit immédiatement. Brave bête. Il est magnifique, d'un étincelant vert émeraude. Ses yeux sont d'ambre liquide. Il se love autour de moi, à mes ordres.

OK. Kalai, tu vas me chercher ce lapin illico. En vie, s'il te plaît. Et rapporte cette lampe torche.

Le reptile me répond qu'il ne voit pas ce que je veux dire par "illico". Je lève les yeux au ciel. Je devrais donner des cours d'expressions de la langue française à mes animaux, car ce n'est pas la première fois que je rencontre un problème de communications dû aux métaphores et autres richesses de la langue française.
Je dis à Kalai de simplement y aller TOUT DE SUITE. J'accentue trèèèèès légèrement le "tout de suite".
Il a compris. Il s'élance.

Mais... Je rêve, là. Elle parle aux animaux, ouais, cool. Alors pourquoi elle parle pas a cet abruti de lapin ? Hein ? Parce que là, il se barre. Avec ma lampe de torche. Et je vois rien dans ce putain de tunnel. Rien. Que dalle. Nada. Niette. Alors je voudrais bien qu'elle le fasse revenir, l'autre bouffeur de carottes sauteur, là !
Un serpent s'élance, et elle lui dit de ramener le lapin illico. Bon, c'est déjà ça. Alors que le serpent part, j'entame la conversation (Oui, vous ne rêvez pas), histoire de ne pas rester sans rien faire ;

-Alors comme ça, t'es une perverse ? je lance avec un sourire.

Je vois l'autre fille s'arrêter. Elle me regarde, regarde Kalai puis lève les yeux au ciel. Elle se demande sûrement POURQUOI je ne parle pas au lapin. Je lui parle, figure-toi! j'ai envie de lui répondre. Mais cet abruti ne m'obéit pas!
Je sais, il n'est pas très glorieux de ne pas savoir se faire obéir par un... vulgaire lapin. Mais bon. Je me fais obéir d'un serpent, au moins. C'est déjà ça.

Elle se détend. Elle doit être aussi flemmarde que moi. Sous-entendu, VRAIMENT flemmarde. Excessivement flemmarde. Il y a de plus en plus de flemmards, de nos jours, à croire que cela devient un effet de mode... Bref. Cessons de tergiverser, je crois qu'elle veut faire la conversation. Bieeeen. J'aime bien parler, moi. Enfin, quand les personnes auxquelles je parles sont ouvertes (vous pensiez à QUOI, là?! Pervers!) et sympathiques, ce qui m'a l'air d'être son cas.

-Alors comme ça, t'es une perverse ?

Je lui adresse un sourire entendu.

- Moi? Perverse? Je suis aussi blanche et pure qu'un lapin blanc.

Et merde. J'avais oublié que les lapins passaient leur temps à s'envoyer en l'air et à se reproduire. Je vais passer pour la psychopathe perverse du coin, maintenant, c'est malin. Pourtant, je suis si innocente!

[OU PAS. 8D]

- Moi? Perverse? Je suis aussi blanche et pure qu'un lapin blanc.

Les lapins, hein ?

-Je me demande même pas blanche de quoi, je rétorque avec le même sourire entendu. Et les lapins passent leur temps à sauter, je te rappelle.


Si, si, je vous jure. Enfin, peut être qu'on ne pense pas à la même chose, quand je dis ça. Vous savez, les lapins bondissent...

-Moi, par contre, si tu savais à quel point je suis innoceeeente ! Pas du tout du genre 'Chéri, je vais te prendre pour une table, et ça va me faire de l'effet'*.

Et c'est vrai. Enfin, pour la deuxième partie. C'est plutôt 'Chéri je vais te prendre sur une tab...' Rrm.
Bon... Il est où le lapin ? Et le serpent ? Ca se trouve, en fait, le lapin va se faire bouffer...



*Dédicace à Audala 8D

-Je me demande même pas blanche de quoi, je rétorque avec le même sourire entendu. Et les lapins passent leur temps à sauter, je te rappelle.

Merde, moi qui pensait que ma bourde allait passer inaperçue. C'est raté. Mais vraiment. Enfin bref. Si je prends un mec, autant prendre un harem. Mais qu'est-ce que je raconte comme conneries? Et c'est quoi cette manie détestable de remettre de vieilles expressions au goût (c'est le cas de le dire...) du jour? Non mais, on dirait une nympho, quoi. Erm.

- Oui oui, à... sauter... en l'air, quoi, je rétorque.

Je crois que je suis en train de m'enfoncer. Et pas dans ce que vous pensez. Oui oui, je pense bien à dans de la merde, moi. Et vous?

...

STOP.

Heureusement pour moi (et ma dignité non perverse), elle reprend :

-Moi, par contre, si tu savais à quel point je suis innoceeeente ! Pas du tout du genre 'Chéri, je vais te prendre pour une table, et ça va me faire de l'effet'*.

Ses yeux brillent lorsqu'elle prononce ces paroles. Je n'ai jamais vu personne mentir aussi ouvertement. A part moi, bien évidemment. Je suis hors-catégories, moi. Enfin bref.

- Oh, mais non, je susurre, tu préfères les baignoires, plus... mouillé, hm?

PUTAIN. Tuez-moi. Pitié, achevez-moi.
Mais POURQUOI je raconte de telles conneries?!

[J'sais pas ce que j'ai avec les baignoires, moi xD]

- Oh, mais non, elle susurre, tu préfères les baignoires, plus... mouillé, hm?

Je me tourne vers elle avec un éclat de rire.

-Oh oui ! je m'exclame avec un grand sourire. Et toi, tu préfères les cuisines des restaurant, hein ? Plus... De spectateurs ?

Oui, assurément, les spectateurs doivent lui plaire. En plus, plus on est de fous, plus on rit, non ? Mhmh. Arhem. Mais c'est quoi ce délire ? Depuis quand on parle de choses perverses avec une fille qu'on ne connait pas ? Et dont on ne sait même pas le prénom ? Hein ?
Bon. Réorienter le sujet vers le lapin. Et ma lampe de poche.

-Alors, tu sais il est par où, le lapin ? je lui demande.

Jamais elle ne se doutera que je change de sujet. Ouais, j'ai pas envie de passer pour une perverse, moi.

-Oh oui ! me répond-elle, très enthousiste. Et toi, tu préfères les cuisines des restaurant, hein ? Plus... De spectateurs ?

Je retiens un 'oui, j'aime ça, les spectateurs' quelque peu... malvenu, quoiqu'au vu du tour qu'a pris notre conversation plus rien ne serait malvenu, et passe ma main dans mes cheveux. Note : penser à lui demander son prénom. Cela pourrait s'avérer utile, dans le futur.
J'ai des idée géniales, non? Avouez. Vous êtes jaloux à en crever.

Soudain, elle semble se rendre compte que l'on a très légèrement dérivé du sujet initial, à savoir... le lapin. Elle se reprend :

-Alors, tu sais il est par où, le lapin ?

C'est moi ou sa phrase ne veut rien dire? Hum. Enfin bon, on ne peut pas être chaudasse ET parfaitement lettrée (oui, ce mot n'existe pas. Et alors?) en même temps.
Oh, non. Je ne viens pas de dire "chaudasse"? Moi, Mina Blackson, la plus grande innocente de son t... OK, ce n'est pas très crédible. Pas du tout, même.
C'est officiel : je suis une... chaudasse à mon tour. Et merde.

Enfin bref. Je ferais bien de lui répondre, ou elle va croire que je fais des songes louches éveillée :

- Euh... attends.

J'entre en communication avec Kalai, qui poursuit toujours le lapin, infatigable.

- Erm, je m'excuse, je suis désolée mais il semble que le lapin... saute toujours. A croire qu'il a l'habitude... des rodéos endiablés.

Je m'administre une baffe mentale. Mais c'est pas possible! Pourquoi je ne peux PAS m'empêcher d'orienter la conversation vers un sujet pervers? Hein?
Enfin bon, ça n'a pas l'air de lui déplaire.

- Erm, elle s''excuse, je suis désolée mais il semble que le lapin... saute toujours. A croire qu'il a l'habitude... des rodéos endiablés.

Je ne pus m'empêcher de pouffer de rire.

-Oh, mais, une fois encore, tu as l'air de savoir de quoi tu parles, chère amie, lançais-je en riant à gorge déployée.

Ca faisait du bien, de rire. Surtout avec une perverse de son genre. Je me sentais dans mon élément. Non... Je ne venais pas de dire ça, moi ? Pas moi ? Bah si. Purée. Je l'avoue, en plus.

-Tu penses qu'il saute avec le serpent ? ajoutais-je, une étincelle d'amusement dans le regard.

Non, ce n'était pas déplacé, non.

-Tu penses qu'il saute avec le serpent ? me demande-t-elle, les yeux brillants.

J'éclate de rire, la rejoignant dans les méandres du FACP (Fou Rire A Cause Perverse). On s'amuse bien toutes seules dans le tunnel, qui l'eût cru? OH MERDE. Ma phrase ne sous-entendait absolument rien, hein? HEIN? Oui, je suis légèrement hystérique. Et pas qu'un peu.

- Je ne perçois rien, mais les animaux sont assez doués par me dissimuler ce genre de choses, alors... qui sait? je susurre.

Qu'est-ce que j'aime les discussions perverses! Que serait la vie sans perversité, vraiment! ...
OH, NON. Je ne viens pas de dire que j'aime la perversité? Si, Mina.
Oui, je me parle à moi-même. Problème? Oui? Allez vous faire... hum, je resterai polie, donc cuire un oeuf (au plat! HAHAHA. Mon Dieu, achevez-moi).

- D'ailleurs, je lui chuchote sur le ton de la confidence, je me demande comment les serpent font pour... s'ébattre. Tu dois sûrement avoir une idée, non?

A ce stade-là, plus rien ne m'étonne.

-Oh, ça doit pas être simple...
Vrai que je ne m'étais jamais posé la question. En fait, je n'y avais jamais songé. Mais.. Les pauvres, quoi ! Mmh, arhem.
-Si ça se trouve, répondis-je en me retenant au maximum pour ne pas pouffer, ils s'enroulent, et...
Ta gueule, Cass', ta gueule. Je devenais perverse avec elle. Ou pas, d'ailleurs. Je frappais dans mes mains sous une illumination.
-Je sais ! m'exclamais-je. Le mâle va aligner sa queue -pas celle à laquelle tu penses-, à celle de la femelle, et insérer un de ses hémipénis -parce qu'ils en ont PLUSIEURS-, dans son cloaque. Eh ouais !
D'où je savais tout ça, moi ?

-Je sais ! Le mâle va aligner sa queue -pas celle à laquelle tu penses-, à celle de la femelle, et insérer un de ses hémipénis -parce qu'ils en ont PLUSIEURS-, dans son cloaque. Eh ouais !

- Sans blague? je me suis écriée. Tu m'impressionnes, euh...

MERDE. JE NE CONNAIS PAS SON NOM. Mina, tu t'es plongée toute seule dans ta merde, à toi d'en sortir... Oh, tout cela est très spirituel, vraiment.

- Euh... ça me rappelle que je ne sais même pas comment tu t'appelles. Ridicule, hein?

Je sens qu'elle se retient pour ne pas hocher vivement la tête.

- Je sais, je sais. Comme toujours avec moi. Bon. Mina Blackson, perverse notoire. Ou pas, d'ailleurs.

Ou si. Mais ça, elle n'est pas censée le savoir. Enfin bon, elle le sait maintenant.

- Je disais donc que tu m'impressionnais. Donc, techniquement... un lapin peut le faire avec un serpent? ça expliquerait pourquoi ils mettent tant de temps à revenir et pourquoi je n'arrive plus à parler au serpent...

- Sans blague? s'est-elle écriée. Tu m'impressionnes, euh... Euh... ça me rappelle que je ne sais même pas comment tu t'appelles. Ridicule, hein?
Ou pas. Je savais pas le sien non-plus. J'allais le lui faire remarquer, mais elle enchaîna ;
-Je sais, je sais. Comme toujours avec moi. Bon. Mina Blackson, perverse notoire. Ou pas, d'ailleurs. Je disais donc que tu m'impressionnais.
Ouais, je sais. Mina, hein ? Enregistré. Je m'apprêtais à lui lancer un 'TA GUEULE.' afin de pouvoir en placer une, mais je me retins en voyant qu'elle ouvrait à nouveau la bouche.
-Donc,
techniquement... un lapin peut le faire avec un serpent? ça expliquerait
pourquoi ils mettent tant de temps à revenir et pourquoi je n'arrive
plus à parler au serpent...
OK. Il est où le bouton pause ? Elle arrêtait jamais de parler ? Et puis j'avais pas envie de savoir qu'ils se prenaient mutuellement pour des tables, hein -Cassiopée Andarta, répondis-je. Bon, sinon, maintenant que je peux parler, j'ai pas spécialement envie de savoir qu'ils aiment les tables, OK ?
En effet, j'avais cru le deviner par moi-même. Du moment que j'entendais pas des bruits chelous, ça devrait aller.

- Cassiopée Andarta, répondit-elle. Bon, sinon, maintenant que je peux parler, j'ai pas spécialement envie de savoir qu'ils aiment les tables, OK ?

Les... tables? Quel était le rapport? Non, je vous le demande, hein. Parce que c'était à ne plus rien n'y comprendre. Soudain, je me suis rappelée son allusion à la table. Ahhhhhh, c'était pour cela!

- Si tu veux mon avis, ils se foutent éperdument des tables... Pas comme toi, ai-je souri.

Ben quoi? Son fantasme le plus cher devait être qu'on la prenne pour une table, comme elle l'avait dit. Ou qu'on la prenne SUR une table. Au choix.

-Personne ne peut se foutre éperdument des tables, rétorquais-je. Ce sont tout de même des TABLES, hein !
Je marquais une pause et ajoutais ;
-Enfin, sauf si on préfère les baignoires ou les cuisines, bien sur !
Non, elle n'était pas visée, non. Du tout. Je souris malicieusement ;
-Est-ce que t'entends les bruits qu'ils font ? Mentalement, je veux dire.
Imaginez, elle les entendait jouir ? Ohmongod (Non, je n'ai pas oublié le -e, merci.), ça devait être... Animé, dans son esprit.
Fuck, la perversité.

-Personne ne peut se foutre éperdument des tables, rétorque-t-elle. Ce sont tout de même des TABLES, hein !

J'avais raison. Elle AIME les tables. Quoique, je n'ai rien contre non p... HUM.

-Enfin, sauf si on préfère les baignoires ou les cuisines, bien sur !

Je lui ai adressé mon plus beau sourire. Quoi, elle avait un problème avec les baignoires? Pas moi, comme vous aviez pu le constater.

-Est-ce que t'entends les bruits qu'ils font ? Mentalement, je veux dire.

- Non! Encore heureux. T'imagines le bordel sinon? Ils sont assez doués pour dissimuler ce genre de choses... Pas si cons hein! Alors que même chez les humains, les gens sont capables de se faire choper en plein... acte.

-Ouais, exactement, répondis-je. Les gens ce sont des boulets, et les animaux sont plus doués.

Je continuais à marcher, jusqu'à ce que le sens de ma phrase me frappe ;

-Enfin, doués... Tout est relatif, comme tu dois le savoir.


Cassiopée, ferme donc ta gueule, tu t'enfonces, ça devient grave là. Mais ce n'était pas ma faute, hein. Je me mordis la lèvre inférieure, de sorte à ne pas déballer une autre connerie. Mais il n'empêche qu'elle avait raison. Les humains sont capables de se faire chopper en plein acte, alors que les animaux sont plus discrets. WTF ?

-Ouais, exactement, a-t-elle rétorqué. Les gens ce sont des boulets, et les animaux sont plus doués.

Elle a continué à cheminer puis s'est soudainement retournée dans ma direction pour rectifier :

-Enfin, doués... Tout est relatif, comme tu dois le savoir.

J'ai souri. Evidemment que je le savais. Non mais, pour qui me prenait-elle?

- Bien sûr. Personnellement, je n'ai pas très envie de tester leur... douétitude. Et je ne pense pas me tromper en me disant que ce n'est pas non plus ton cas...

Bon, en même temps, si je me trompais, c'était que tout cela devenait franchement chelou. Même moi, qui parlais en quasi-permanence avec les animaux, n'en étais pas arrivée à ce point-là. C'est vous dire...
Ah, et si vous vous posez la question : oui, j'aime les néologismes. C'est ma passion, en fait.
...
Ahhh, ironie, quand tu nous tiens.

Soudain, j'ai vu comme un éclair vert se faufiler jusqu'à moi et s'enrouler autour de mes chevilles. Kalai. Avec le lapin dans la gueule. Lapin qui lui-même tient la fameuse lampe-torche de Cass (oui, c'est un peu trop long à mon goût, comme prénom) entre ses pattes. Nous y voilà enfin. J'ordonne à Kalai de lâcher le lapin désobéissant.

Celui-ci s'exécute et relâche sa proie, qui elle-même lâche la lampe. Bieeeeen. Je me suis tournée vers Cassiopée, lui tendant la lampe :

- Et voilà. Franchement, tu as de ces pensées...

Je lui ai adressé un sourire, l'air de ne pas y toucher, puis me suis détournée.

- A la revoyure, Miss Cassiopée-j'aime-les-tables! me suis-je exclamée, levant mon bras en signe d'au revoir.

Héhéhé. Surnoms pourris, mes amis.

[Fallait bien qu'il s'arrête un jour, sinon on allait battre le record du RP le plus long xDDD tu me dis si tu veux poster un dernier RP, que je sache si je dois ou non mettre 'Terminé' au sujet :3]